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Conseil SIRH par Nicolas SAURY
15 septembre 2010

Le plus ancien cercle vicieux en économie

Moyennant une horde on arrive à forcer le gibier, à l’encercler. Seulement voilà, si vous voulez garder une horde assemblée, il vous faut la nourrir, ce qui suppose un approvisionnement considérable. C'est là le plus ancien cercle vicieux en matière d'économie. Une équipe de chasseurs est nécessaire pour obtenir le moindre tableau décent. Mais pour obtenir l'équipe il faut pouvoir lui assurer un tableau régulier.Tant que ça reste irrégulier, vous n'arriverez pas à tenir ensemble un groupe qui dépasse trois ou quatre. Vous voyez le problème.

Ce texte est un extrait de Pourquoi j'ai mangé mon père de Roy Lewis traduction Vercors et Rita Barisse  édition acte sud.

 

 

 

Le livre court et dense retrace les viccitudes de l'évolution de l'homme : de singe vivant dans les arbres à un individu, sociable, apprenant, innovant, dominant la nature dans laquelle il n'est pas grand chose. La tribu d'Edouard, le père, inventeur, découvreur va évoluer dans le domaine technique, intellectuel, artistique à une vitesse extrème grace au silex, puis au feu et enfin à l'arc mais avant tout grace à la curiosité et au raisonnement, à l'esprit scientifique.

Le texte extrait pour ce billet retrace le problème du pithécantrope qui quitte la forêt et ses arbres protecteurs pour la plaine formidable garde manger mais avec des prédateurs qui ont atteint un stade d'évolution très en avance par rapport aux capacités de ce singe sans défense et maladroit.

Le problème qui se pose à ces hommes se pose aujourd'hui à tout créateur d'entreprise qui veut se développer et recruter. La solution ne peut être que l'innovation et la volonté d'aller de l'avant. Back to the trees.

Actualité : un film d'animation est en cours de finalisation

Si ce que j'en ai dis ne vous donne pas envie, je vous livre les souvenirs de l'éditeur Hubert Nyssen :

 

Du coup, j’ai refait un petit voyage dans le passé, année 1988. Rue de Verneuil, j’avais croisé Vercors qui s’était jeté sur moi en me disant qu’il avait sollicité sans succès toute l’édition parisienne avec un livre anglais, d’un certain Roy Lewis, déniché par Théodore Monod, et que Rita Barisse, sa compagne, avait traduit sans attendre qu’un contrat l’y commît. Et il ne voyait plus que moi, éditeur débutant, pour le publier. Le livre, en anglais, portait un titre qui, littéralement traduit, disait à peu près : ce qui est arrivé ou ce qui s’est passé avec mon père. Mais Vercors avait suggéré à Rita d’intituler sa traduction :

 

Pourquoi j’ai mangé mon père. Ce Roy Lewis, je n’en avais jamais entendu parler. La recommandation de Monod et de Vercors, ce n’était pas rien. Dans la nuit j’ai lu le livre et ce fut sans doute la nuit blanche la plus festive de ma carrière.

Hubert Nyssen « Le carnet d'Hubert Nyssen », La pensée de midi 2/2007 (N° 21), p. 122-129. URL : www.cairn.info/revue-la-pensee-de-midi-2007-2-page

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